Akpatok et les rencontres magiques
Il était une fois un garçon du nom de Nicolas Noël, qui vivait à Akpatok, sur une île située dans la Baie d’Ungava, au nord du pôle, dans le royaume. Akpatok était un endroit reculé, entouré de vastes étendues sauvages et des forêts mystérieuses. Les parents de Nicolas tenaient la seule boulangerie du village, une boutique remplie de délices sucrés. Nicolas avait donc littéralement grandi le nez dans la farine, entre entremets, feuilletés et arômes alléchants.
Nicolas était un garçon vif d’esprit, doté d’un coeur généreux et d’une passion dévorante pour la cuisine. Depuis son plus jeune âge, il avait appris à confectionner des gâteaux, des biscuits et des chocolats avec une maîtrise étonnante. Sa chambre était souvent remplie de parfums délicieux, émanant des douces expérimentations qu’il menait en secret. Il avait développé une affection particulière pour les bonbons et les sucreries. Il consacrait des heures nombreuses à créer de nouvelles recettes, à mixer les saveurs, imaginant sans cesse d’inédites combinaisons. Nicolas était un véritable artiste en herbe de la pâtisserie.
Un beau matin, à la suite d’une tempête d’une extrême violence qui avait secouée toute l’île, quelque chose d’étrange se passa à Akpatok. A leur réveil, quelques habitants découvrirent, les uns sur le rebord de leurs fenêtres, les autres sur le pas de leur porte, une diversité de petits objets fort surprenants. Certains trouvèrent de belles pommes d’amour, d’autres des fleurs aux couleurs éclatantes, et d’autres encore des pierres précieuses d’une grande valeur. Le lendemain, puis les jours suivants, le phénomène se répéta.
Nicolas, comme tous les habitants d’Akpatok, était fasciné par ces mystérieux objets. Il courait à son réveil ouvrir fébrilement ses fenêtres, pour découvrir ce qui était apparu dans la nuit. Chaque jour, il ramassait les objets avec soin. Puis il passait la journée à examiner sa collection sous toutes les coutures, se demandant comment tout cela avait pu apparaître si mystérieusement.
La rumeur que quelque chose de magique et d’extraordinaire se déroulait à Akpatok se répandit rapidement, bien au-delà du petit village. Des visiteurs du monde entier commencèrent à se rendre sur l’île, pour observer de leurs propres yeux l’étrange phénomène. Les rues étaient de plus en plus bondées de curieux. Certaines personnes n’hésitaient pas à veiller toute la nuit, espérant apercevoir quelque chose d’inexplicable.
Le jeune Nicolas, nourri de sa perplexité dévorante, s’était également lancé dans la quête pour percer le mystère. Un jour, la tentation devint trop grande. Il décida, avec la permission de sa mère, de se cacher jusqu’au matin derrière le rideau de sa fenêtre. Il espérait voir enfin de ses yeux le phénomène bizarre, et comprendre l’origine de ces présents. La nuit lui parut bien longue, mais il restait courageusement immobile, déterminé à découvrir la vérité.
Quelques heures après minuit, alors qu’il luttait contre le sommeil, une petite plume apparut soudainement de l’autre côté de la vitre, sans aucune trace de qui l’avait déposée. Stupéfait, Nicolas se précipita vers une autre embrasure, espérant cette fois-ci surprendre le donateur. Il vit alors une étrange pierre brillante flotter mystérieusement dans les airs, puis atterrir délicatement sur le rebord de la fenêtre. C’était comme si la pierre était manipulée par une force surnaturelle.
Emerveillé, l’enfant sortit de sa cachette et courut à l’extérieur, juste à temps pour voir des ombres se volatiliser dans l’obscurité. Une lueur dorée scintilla brièvement avant de disparaître au loin, comme une luciole s’éloignant dans la nuit.
Nicolas prit entre ses petits doigts la pierre précieuse. Elle brillait dans l’obscurité et sa beauté était envoûtante. C’était l’une des choses les plus magnifiques qu’il ait jamais vues. Il la glissa dans sa poche et retourna dans sa chambre, se demandant avec fascination ce qui pouvait bien se passer. Il était convaincu que ces présents n’apparaissaient pas de façon aléatoire, mais étaient le résultat d’une intention.
Le lendemain matin, une idée germa dans son esprit. Un sourire se dessina sur son visage, et il se mit immédiatement à l’ouvrage en cuisine. Tout au long de la journée, il prépara des gâteaux, des biscuits, et des sucreries délicieuses, sans révéler le motif de sa joie à sa mère, surprise par son enthousiasme soudain.
Le soir venu, Nicolas déposa, dans de petites assiettes, des cookies et autres friandises soigneusement confectionnés, sur chaque rebord de chacune des fenêtres de la maisonnée. Puis, il retourna se coucher avec une excitation contenue.
Au réveil, il découvrit avec émerveillement que les douceurs avaient disparu, remplacées par une montagne de petits cadeaux déposés dans les assiettes. Nicolas réalisa alors que les présents nocturnes n’étaient pas le fruit du hasard, mais bien le résultat d’une relation naissante entre lui et l’esprit magique qui les déposait. Le petit garçon décida de développer cette connexion, persuadé qu’il saurait un jour l’apprivoiser.
Au fur et à mesure que les jours passaient, Nicolas confectionnait toutes sortes de brioches, galettes, calissons et berlingots, et même des infusions qu’il adressait un peu comme des offrandes et signes de sympathie à cette énergie surnaturelle qui avait égayé sa vie. Il ne s’y était pas trompé, et une relation unique commença à se tisser entre lui et cette énigmatique lueur scintillante pourvoyeuse de présents. Les jours passant, elle restait de plus en plus longtemps près de la maison avant de disparaître dans la forêt.
Un jour où sa curiosité se faisait plus vive, il se décida à entamer le dialogue, et, au moment où il vit un présent se déplacer avec grâce dans l’air, demanda d’une voix hésitante :
“Etes-vous magiques ?”
A sa grande surprise, il entendit un rire, et une réponse fut lancée avec espièglerie : “Oui, nous le sommes.”
Nicolas en trembla d’étonnement, mais continua, “Je ne vous ferai aucun mal, je veux juste vous voir.”
Il entendit une autre voix retentir avec fermeté, “Non, ne fais pas ça !”
Puis, une autre voix, plus aérienne, ajouta, “Mais allez, juste une fois !”
Un nouvel éclat de rire suivit, et une petite tête mutine émergea dans un nuage lumineux. C’était la tête d’un elfe lilliputien, une créature gracile aux traits charmants. Il était affublé d’une minuscule tuque colorée, avec, suspendu à son extrémité, un grelot resplendissant. A chaque mouvement, ce grelot émettait une mélodie joyeuse et magique, tandis qu’autour de lui, une poussière dorée se répandait, créant un halo éblouissant. Les grands yeux de l’elfe semblaient refléter les étoiles, tandis que ses oreilles effilées se dressaient fièrement, ajoutant encore à sa personne, un charme malicieux. Un sourire radieux illuminait son visage, et sa main, petite et délicate, était amicalement tendue devant lui. C’est ainsi que le jeune Nicolas rencontra, pour la toute première fois, ces petites créatures magiques.
“Allo ?!” dit la petite créature d’une voix enjouée, avant de disparaître brutalement, comme aspirée en arrière.
“Non ! Es-tu rendu fou Arüm ?!!”
Dans un élan de courage, l’esprit désormais dévoré de curiosité, Nicolas demanda :
“Etes-vous des magiciens, ou des fées de la forêt ?!”
La facétieuse petite tête refit son apparition et avec un air malin, elle dit :
“Non, voyons !! Nous sommes des Lutins !!”
Le Festin des lutins
Les lutins, qui n’étaient, on s’en doute, pas mauvais bougres, se laissèrent peu à peu approcher. Il perdirent de leur timidité, et finirent par se révéler entièrement à Nicolas. Ils lui proposèrent même, avec amitié, leur aide pour sa production de pâtisseries. Grâce à eux, ses recettes de gâteaux, bonbons et chocolats devinrent plus raffinées. Les goûts étaient devenus plus merveilleux grâce aux ingrédients magiques que les lutins dénichaient. Et ils optèrent ensemble pour d’extraordinaires emballages comestibles !
Ödamé, Höxu, Zinzibër, Mÿrilis et Arüm, tels étaient les noms des cinq petits lutins responsables de tant de merveilles. Ils ne se rendaient visibles que la nuit, lorsqu’ils étaient assurés d’être seuls avec Nicolas. Puis, ils disparaissaient, comme par enchantement, dès les premières lueurs du jour.
A la faveur de leur concours, la boulangerie d’Akpatok devint rapidement célèbre bien au-delà des frontières du village. On affluait de tous les coins de l’île pour déguster les nouvelles créations pâtissières et les inventions gourmandes qui naissaient dans cet endroit d’exception. Nicolas, en guise de clin d’oeil à ses nouveaux amis magiques, avait demandé à ses parents de renommer la boutique. La porte principale arborait désormais fièrement une enseigne portant le nom : “Le Repaire des Lutins”.
L’hiver approchait. Alors que le village se transformait peu à peu pour célébrer l’arrivée des premiers flocons, la réputation du petit Nicolas et de ses friandises devint telle, que le prince de l’île l’invita au palais afin qu’il prépare le repas de son grand bal des neiges.
Profondément honoré par cette invitation, Nicolas se mit immédiatement au travail, élaborant un menu extraordinaire. Avec l’aide des lutins, il prépara des plats enchantés, des gâteaux féériques, et des bonbons aux saveurs magiques. Le jour de l’événement, Nicolas oeuvra en tandem avec de talentueux artisans, pour transformer le palais royal en un lieu sensationnel.
Chaque rambarde d’escalier était décorée. Des couronnes de paille et de sapins, de gui et de pommes de pin, étaient nouées de jolis rubans et décorées les portes de bois.
Chaque pièce était ornée d’étoiles de brindilles, de fils et bibelots dorés à l’or fin, et de guirlandes de tranches d’agrumes séchées et piquées de cannelle, qui parfumaient délicieusement tout le palais. Des branchages de houx, des coques de noix dorées, des fruits et des mousses végétales enrubannées formaient d’élégantes et insolites décorations sur chaque table. Un étendard s’élevait tout en haut de la salle du bal du palais, et on y lisait en grandes lettres colorées : “LE FESTIN DES LUTINS”. C’était le symbole de l’événement, un hommage aux créatures magiques qui jouaient désormais un rôle essentiel dans la vie de Nicolas.
Le buffet était une véritable oeuvre d’art culinaire, une vision de splendeur et d’abondance. Des gâteaux aux glaçages scintillants comme des étoiles, brillaient aux côtés de bonbons aux nuances arc-en-ciel. Des sculptures de sucre géantes ornaient majestueusement les tables, la minutie de leurs détails captivait le regard de tous les convives. Chaque pièce semblait être une création divine, certaines représentaient des animaux magiques, des lutins espiègles, des fées lumineuses, d’autres des arbres géants aux feuillages extraordinaires. Ces productions semblaient sortir tout droit d’un conte de fées.
De moelleux nuages en barbe à papa flottaient au-dessus de la tête des invités, comme si le ciel lui-même s’était transformé en gourmandise cotonneuse géante. L’orgue majestueux de la salle de bal avait été transformé en une impressionnante fontaine aux trois chocolats. Des cascades de chocolat, aux couleurs brunes miroitantes, blanc crémé, et noir brillant, coulaient en un tourbillon délicieusement tentant, créant un spectacle aussi exquis à admirer qu’à déguster.
Les adultes sirotaient du vin chaud épicé et parfumé à la cannelle, dont les arômes envoûtants embaumaient la salle. Les plus jeunes se délectaient d’un lait de noisettes à la fleur d’oranger et à l’érable, servi dans de petites tasses en porcelaine. Des suçons géants et des fruits aux couleurs chatoyantes ornaient les tables, et les convives ne pouvaient résister à l’envie de les saisir pour savourer ces douceurs qui semblaient tout droit sorties d’un rêve.
La soirée était une symphonie de rires, de musiques et de danses, de délices et de magie. Les invités se délectaient de chaque bouchée, et les conversations tournaient autour des mystères de cette nuit extraordinaire. Le prince, subjugué par les talents de Nicolas, se leva pour l’applaudir chaleureusement à la fin du bal.
“Les pouvoirs de la poudre d’Or”
Présentation en acrobatie de la Fabrique à Poudre d’Or. L’Artiste s’installe sur la manivelle et fait des acrobaties afin d’actionner les rouages. L’engrenage s’active et elle permet de fabriquer la poudre d’or.
Les lutins doivent se recouvrir de cette poudre magique fréquemment puisque que c’est elle qui leur procure tous leurs pouvoirs lorsqu’ils sont sur terre.
“La Relève de la garde”
Devant l’Orangerie, qui renferme l’ingrédient précieux de la recette de la Poudre d’Or, la garde surveille et assure la sécurité des lieux.
L’acte marque le changement des gardes, l’inspection de la troupe par les officiers sentinelle, au battement d’une musique régimentaire qui rythme cette cérémonie haute en couleur.
“Les Kingdalows”
Trois lutins se trouvent au pied du sapin. Ödamé se met à expliquer le fonctionnement du Royaume des Lutins : Les Kingdalows. Pendant ce temps, les deux autres lutins commencent à se chamailler. Le lutin maladroit débranche malencontreusement le sapin. L’arbre s’éteint plongeant la place dans le noir. Les lutins essaient donc de le réparer. Le chef prend la situation en main et se met à l’ouvrage, mais le lutin farceur défait tout ce qu’il fait. Il fait trébucher le maladroit, branche ses amis lutins et les enroule dans les fils. Le trois lutins réussissent finalement à allumer l’arbre ce qui donne lieu à un spectacle de son et lumière dans le sapin.
“Noël à Montréal”
Numéro final et spectaculaire. Les spectateurs sont conviés à se placer devant la scène de l’Orangerie, afin d’assister à la petite parade quotidienne du Grand Marché, tout en chants et en danses. La chanson thème “Noël à Montréal” retentit dans les airs, c’est l’hymne officiel du Grand Circuit féérique !
Le bureau du Père Noël
L’école au décor féérique conjugue ateliers créatifs, animations spectaculaires et démonstration de techniques de chasse!
Après cette formation ludique et amusante, les enfants recevront un cadeau précieux : le diplôme du permis de chasse officiel, pour aider le Père Noël à retrouver les Lutins frappés par le syndrome de l’oubli !
Quand voir cet acte ?
Les samedis et dimanches à 13h, 14h, 15h, 16h
Venez découvrir l’exposition d’un véritable “boulegalow “au Marché de Noël de Jean-Talon, et émerveillez-vous devant ces ingénieuses petites chaumières.
Le Repaire des trappeurs
Lieu unique dans lequel les enfants pourront explorer les coulisses de l’École et en apprendre plus sur les Lutins en cavale les plus célèbres de l’histoire ! Ils y découvriront tous les accessoires possibles et imaginables pour ne pas manquer sa cible : poudres magiques, attrape-Lutins, pièges à farfadets, mystérieuses boites surprises, Grimoire des fées… Lutins et autres minuscules créatures sont aussi au rendez-vous !
Quand voir cet acte ?
Les samedis et dimanches à 13h15, 14h15, 15h15, 16h15
Ciné-Traineaux
Les visiteurs du village de Noël de Montréal sont invités à regarder des films dans l’un des traîneaux du Père-Noël. Bien emmitouflés, les cinéphiles seront plongés, par la magie du temps des fêtes, dans les plus grands classiques de Noël.
Quand voir cet act ?
Les samedi dès 18h
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